Le numérique : destruction ou création d’emplois ? (vidéo disponible)

Conférence organisée le

Alors que se poursuit la suppression annoncée de la moitié des emplois par l'automatisation de la production dans des lieux dédiés (usine, boutique...), apparaît l'espoir de création d'emplois intermédiaires sur les lieux de vie pour gérer tous les objets connectés qui vont envahir nos vies et changer nos modes de vie. Mais entre-temps des monopoles mondiaux se sont constitués en exploitant le fabuleux potentiel du "coût marginal nul". En effet, comme les logiciels sont des biens d'équipement immatériels dont le coût de reproduction est nul et qu' Internet permet d'en partager le coût fixe de conception en un très grand nombre de consommateurs du monde entier, les entreprises qui savent satisfaire des besoins en n'utilisant que ces logiciels, peuvent produire avec un coût marginal nul et occuper en monopole une part du marché mondial. C'est ainsi que sont nées ceux que l'on nomme les GAFA. Ils ont grandement perturbé les services existants. Dans ce contexte, au lieu de travailler à organiser la mise à disposition de ces personnes qui créeraient du bien-être et de l'emploi sur les lieux de vie, ces monopoles mondiaux s'appliquent au contraire à satisfaire les besoins en les éliminant le plus et le plus vite possible car celles-ci introduiraient des coûts variables, feraient sortir du coût marginal nul et replaceraient en situation de concurrence dans laquelle la rentabilité est beaucoup plus difficile à trouver.

Jusqu'à présent, ces mises à disposition de personnes sur les lieux de vie restent un des principaux gisements d'emplois peu qualifiés sous la forme de petits boulots dans les pays qui ont suffisamment flexibilisé leur marché du travail pour les rendre accessibles aux consommateurs. On essaiera d'apprécier leur importance dans le retour au plein emploi dans les pays qui l'ont retrouvé. On analysera en particulier la corrélation entre l'amélioration des taux d'emploi et la croissance des inégalités dans ces pays. Une telle évolution est-elle durable ?

La France n'a pas choisi la flexibilité du marché du travail mais a "solvabilisé" 50 % du prix des services à la personne. Néanmoins les entreprises de services à la personne qui ont pour activité "exclusive" d'organiser ces mises à disposition de personnes sur les lieux de vie ont des difficultés pour les rentabiliser et répondre à la demande des consommateurs de plus en plus en attente d'assistance sur les objets connectés. Quelles sont leurs propositions alors que le temps presse car les robots et les humanoïdes seront très vite installés par les GAFA !

Modérateur :

Best Ivan (Chef adjoint à La Tribune)

Intervenants :

Debonneuil Michèle (Inspecteur général des Finances)
Passet Olivier (Directeur des synthèses économiques, Xerfi)
Peraldi Olivier (Directeur général, Fédération du Service aux particuliers)

Vidéo de la conférence :


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Intervenants : Michèle Debonneuil (Inspecteur général des Finances), Olivier Passet (Directeur des synthèses économiques, Xerfi), Olivier Peraldi (Directeur général, Fédération du Service aux particuliers) et Ivan Best (La Tribune)




Les documents associés à la conférence

Diapositives présentées lors de la conférence comporte de nombreuses données statistiques sur les modification structurel du marché de l'emploi au Etats-Unis. Après une analyse de la situation aux USA, l'auteurs étudie les transformation en Europe qui passent par des "mini-job" ou l'auto-entrepreneuriat.