La possibilité d'une longue période de croissance ralentie ('secular stagnation') fait partie des perspectives évoquées et discutées par les économistes. Les raisons principales d'une faible croissance seraient tantôt un épuisement des effets du progrès technique (côté offre) et tantôt une insuffisance de l'investissement comparée à l'épargne (coté demande). La première cause semble paradoxale à une période où l'on évoque les forts effets qui s'amorcent de la révolution numérique. Et la seconde cause (déséquilibre épargne-investissement) trouverait une concrétisation toute particulière dans la zone euro où certains pays connaissent effectivement un excès d'épargne tandis que d'autres connaissent un chômage massif, ce qui appelle une meilleure coordination. Qu'en est-il du progrès technique et de ses effets? Qu'en est-il de l'excès d'épargne? Quelles sont les perspectives les plus probables pour le long terme? La conférence s'efforcera d'apporter des points de vues argumentés à ces différentes questions.
Intervenants :
Aghion Philippe (Professeur au Collège de France, Chaire «Institutions, Innovation, et Croissance»)Garcia Penalosa Cécilia (Directeur de recherche au Cnrs et membre de l’École d’économie d’Aix-Marseille)
Dufrénot Gilles (Professeur à l’Ecole d’Economie de Marseille et chercheur associé au CEPII)
Aglietta Michel (Professeur émérite d’économie, conseiller scientifique au CEPII et à France Stratégie)