Après le Grenelle de l'environnement

Conférence organisée le

Le «Grenelle de l'Environnement» a réaffirmé l'engagement français dans la lutte contre le changement climatique et proposé à cet effet un nouveau programme d'investissements, d'incitations financières et fiscales et de transformations institutionnelles. Les économistes sont sollicités à plus d'un titre pour éclairer la gouvernance de ces mécanismes marqués par de nombreuses incertitudes : comment mesurer le coût social de l'effet de serre, apprécier l'efficacité et l'efficience des mesures envisagées, orienter sur le long terme les choix des acteurs, tenir compte de la concurrence internationale, etc.? Emerge alors l'idée d'une valeur socio-économique du carbone. La conférence-débat se propose de faire dialoguer acteurs privés et publics sur les enjeux de cette notion.

On conseille la consultation du site officiel du Grenelle de l'environnement : http://www.legrenelle-environnement.fr/

Intervenants :

Gollier Christian (Professeur de Sciences économiques Directeur de Toulouse School of Economics)
Baumstark Luc (Doyen de La Faculté de Sciences Economiques et de Gestion Université Lyon 2)
Dwernicki Christophe (Directeur des Relations Extérieures Renault Trucks)

Vidéo de la conférence :

Les documents associés à la conférence

Diapositives utilisées par Christian Gollier, Ecole d'économie de Toulouse. La notion de changement climatique est exigeante en terme d'hypothèses et de conceptualisation. Une fois posées les bases, il est essentiel de s'interroger sur les actions à mener, articulées autour d'une problématique intertemporelle : comment maximiser les bénéfices futurs de nos sacrifices actuels? C. Gollier propose des pistes, en dénonçant notamment l'impératif de coordination.




Diapositives utilisées par Christophe Dwernicki, directeur des relations extérieures de Renault trucks. Qu'ont à dire les constructeurs d'automobiles sur la question environnementale? L'engagement environnement et la réduction des émissions de CO2 sont des priorités anciennes de l'entreprise Renault, qui retient trois objectifs du Grenelle : favoriser la production et la diffusion de nouvelles techniques, aider la recherche sur fonds privés, ne pas otraciser le transport routier.




Diapostives utilisées lors de la conférence par Luc Baumstarck, Université de Lyon, Centre d'Analyse Stratégique. Comment prendre en compte l'effet de serre dans des décisions stratégiques? Pour répondre à cette question, une commission d'experts a été mise en place au CAS. Après une revue de la littérature sur le sujet et un exercice de modélisation contradictoire, elle a introduit la notion de valeur tutélaire du carbone afin d'élaborer un référentiel crédible (compromis politico-économique).




Quels principes d'action et d'expertise pour réduire l'incertitude? Une citation du discours de clôture du président de la République introduit les principes mis en exergue dans le Grenelle de l'environnement.




Diapostitives de la conférence. Yves Crozet présente le calcul économique à l'envers, qui permet de déterminer la valeur implicite de la tonne de carbone, par conséquent de définir une fonction objectif qui explique les choix publics en matière de transports.




Les liens vers des sites ou documents internet associés à cette conférence

Note de veille n°134 - mai 2009 du Centre d'Analyse Stratégique

La mise en oeuvre du Grenelle de l’environnement envisage l’instauration d’une contribution « climat-énergie », compensée par une baisse des prélèvements obligatoires. En février dernier, le Président de la République avait souhaité que soit étudié dans quelle mesure cette contribution pourrait compenser la suppression de la taxe professionnelle. La commission des finances du Sénat a depuis constitué un groupe de travail sur la fiscalité environnementale, présidé par Mme Fabienne Keller, ayant vocation à analyser, à l’aune des expériences étrangères, les conditions de création d’une « taxe carbone » en France. Une telle taxe pourrait avoir un impact négatif sur les ménages les plus défavorisés. Mais il est possible, à l’instar d’autres pays, d’utiliser une partie de ce nouveau prélèvement pour neutraliser les effets régressifs et d’en affecter une autre à un objectif de croissance, de compétitivité et d’emploi.




Cette Note de Veille constitue une synthèse du RAPPORT de la mission "Valeur tutélaire du carbone" présidée par Alain Quinet (8 pages)
En réponse à la demande du Premier ministre adressée en janvier 2008 au Secrétaire d’État à la prospective, à l’évaluation des politiques publiques et à l’économie numérique, une Commission de haut niveau présidée par Alain Quinet a été mise en place par le Centre d’analyse stratégique. Elle a réuni des économistes de l’université et du CNRS, de l’AIE et de l’OCDE, ainsi que des représentants des partenaires économiques et sociaux, des organisations environnementales et des administrations concernées. Cette note présente les principales conclusions de ces travaux.

Au sommaire :

- L’évolution du contexte international depuis 2001 a conduit à réévaluer la valeur du carbone recommandée par le rapport Boiteux

- Le respect des objectifs européens reste une priorité

- Une valeur du carbone croissant continûment dans le temps à l’horizon 2050

- Les différentes utilisations du référentiel de la valeur du carbone




Résumé en version française du rapport Stern paru en 2006. Ce rapport de plus de 700 pages est le premier rapport financé par un gouvernement sur le réchauffement climatique mené par un économiste et non par un météorologue.
Le rapport est disponible dans son intégralité à la page : http://www.hm-treasury.gov.uk/stern_review_report.htm




Lien vers la page du Centre d'analyse stratégique, permettant de télécharger le rapport complet.

Le « Grenelle de l’Environnement » a réaffirmé l’engagement français dans la lutte contre le changement climatique et proposé à cet effet un nouveau programme d’investissements, d’incitations financières et fiscales et de transformations institutionnelles. Le président de la République, dans son discours de clôture, a notamment annoncé que « tous les projets publics, toutes les décisions publiques seront désormais arbitrés en intégrant leur coût pour le climat, leur coût en carbone ».

En réponse à la demande du Premier ministre adressée en janvier 2008 au Secrétaire d’État à la prospective, à l’évaluation des politiques publiques et à l’économie numérique, une Commission de haut niveau, présidée par Alain Quinet a été mise en place par le Centre d’Analyse stratégique. Elle a réuni des économistes de l’université et du CNRS, de l’AIE et de l’OCDE, ainsi que des représentants des partenaires économiques et sociaux, des organisations environnementales et des administrations concernées. Cette note présente les principales conclusions de ces travaux.